Jour 05 – Vendredi le 27 Nov 2015
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Approximation de lecture : +- 15 p. / +- 20-25 min?
Titre : Les souffrances du souffle
Je suis réveillé par une vague immense de douleur. D’un inconscient relatif, avant même de voir la lumière c’est l’horreur de ma réalité qui m’envahit. Je voudrais tellement fuir, éviter cela, cesser d’avoir à combattre. En plus c’est la perte même de celui avec qui je voudrais partager les moments les plus difficiles de ma vie qui est impossible à réaliser.
N’ayant aucune échappatoire, je ressens une détresse noir et immense qui me semble insurmontable. Jamais je ne passerai au travers. J’ai l’impression que c’est toujours pire et que les vagues de Crystal qui me tailladent l’âme sont encore plus dévastatrices.
C’est si fort que j’en ai un haut le cœur et qu’avant même d’ouvrir les yeux je me plie en deux dans en sanglot, le souffle coupé.
Jamais je ne crois reprendrai mon souffle. Quand je pleure je vais si profond et si longtemps, que je suis incapable de remplir me poumons dans les faibles secondes que me laissent mes muscles réflexes pour ne pas perde conscience.
J’ai l’impression de ne pas avoir respiré depuis lundi. Et chaque fois que les vagues de pleurs m’envahissent je me vide un peu plus plus longtemps et plus profondément. Bientôt je serai vide de toute substance je crois.
Une main douce se pose sur mon épaule, sans un mot.
Du fond de ma peine, j’avais oublié Mélanie, et de toute son amour elle m’accompagne et m’empêche de trop m’écraser.
La main tendue de l’amitié est en fait plus qu’une bouée, il est un phare sur le quel m’accrocher, et qui attirera à moi les bonnes énergies, les meilleures décisions et un baume de réconfort en l’absence de ma famille.
(En fait c’est étrange. Je réalise en effet que je n’ai même pas envie de voir ma famille ici. Ils ne comprendraient pas ma situation et m’imposeraient un stress de plus, m’empêchant de vivre ce que j’aurais à vivre.
Ils n’ont pas connu junior pour qui il était, mais plutôt comme mon amour de ma vie simplement.)
Mes amis de Montréal sont ma famille. C’est avec eux que je vis ma vie depuis vingt ans et qui connaissent mon quotidien, mes amours et mes peines. Entre autre avec Junior, qui a partagé ma vie si longtemps.
Hier soir a été une superbe démonstration de leur soutien et de leur amitié. J’ai eu autour de moi tous mes amis les plus proches de toute ma vie. Ceux de Montréal on s’entend.
Il occupe en pan si important de ma vie et de mon histoire que je ne peux imaginer la suite sans lui. à tout jamais.
Nous avions rendez-vous. Nous devions nous retrouver d’ici quelques années lorsqu’il aurait fait ses expériences et moi les miennes. Je l’aurais attendu toute ma vie. Maintenant c’est lui qui m’attendra. Toute ma vie. C’est le cas de le dire.
J’émerge de mon sanglot trop sombre pour être accueilli par le sourire lumineux de Mélanie, qui tel le soleil sur un pré noyé vient me donner cette énergie vitale qui permettre à mes racines de rester bien ancré dans le tourment.
Son amour est telle une ombre bienfaitrice sur un coup de soleil, une cascade d’eau clair dans une gorge trop sèche.
Merci d’être là Mel.
Elle nous prépare du café pendant que je me lave l’esprit sous la douche.
Bon!
L’eau qui lave mes larmes me fait du bien et me secours les esprits.
En m’habillant je regard mon phone et constate avoir un message de Paola.
Elle m’accuse d’avoir volé l’ordi à Junior.
«Bring immediately back Junior Computer ! I know you left with it yesterday»
Pardon ?
Mon Cœur se serre de si peu de considération, et mon âme est touché de ce type même d’appréhension.
Il me faudra comprendre cependant au fil des prochains jours que rien de tout cela n’est personnel et ne s’adresse à moi personnellement. Elle ne me connaît même pas et lance visiblement ces propos car elle a été influencé.
Bien que choqué et insulté de cette insinuation sans fondement apparent, je prends sur moi et passe à l’épicerie pour ramasser de la bouffe et du café pour tout le monde. Je me dis qu’ils n’ont pas dû sortir depuis hier. Et le petit de 14 ans doit manger.
C’est donc avec calme, et toujours en ayant le profond sentiment que tout ce que je fais, c’est pour Junior, son amour dois me donner la force d’affronter n’importe quoi. Je me force un sourire et go. Même si j’avais voulu faire mieux, ou plus vite, mon énergie interne ne me permit de faire mieux, et je suis arrivé chez Junior vers les 10h j’imagine.
En arrivant de bonne humeur malgré tout avec les cafés et le chocolat chaud de Dean, je constate que Gloria a plus que entamé de faire le ménage. Avec étonnement je constate que les boîtes s’accumulent et apparaissent de je ne sais trop où. Tout le linge de mon amour de ma vie est sur le lit. Je vois des morceaux de notre histoire apparaître ici et là dans un grand désordre. Tous ses vêtements étaient suspendus sur des cintres ou pliés sur des tablettes. Pour ça je dois dire que Jun avait un certain ordre. Et maintenant tout est étendu sur le lit, le bureau, la chaise de cuir en coin.
Et leur destination semble être ces boîtes anonymes sans destinataire. Mon cœur se serre.
Sans tarder Paola et moi nous assoyons.
«Why did you took my brother computer ?»
- Mais pourquoi tu dis cela Paola ?
- J’ai vu l’ordi avec lequel tu es parti hier
- Tu veux dire celui-là? Dis-je en sortant mon ordinateur.
- Oui ! Celui-là ! C’est celui de Junior !
Et là je comprends !
- Attends Paola, sans même savoir quoi que ce soit, ou sans même me demander si moi j’ai un ordinateur, tu me soupçonne de voler quelque chose à Junior ? Te rends-tu compte ?
- Chris ! J’ai vu tous les petits regards et les silences à table chez ton ami ! J’ai bien vu qu’ils n’ont pas tout dit et que vous voulez protéger des gens dans cette histoire! Mais ça ne se passera pas comme ça ! Je ne fais confiance à personne ! I trust nobody ! Et même toi !? Je ne comprends pas ce que tu fais ici et pourquoi tu fais ça! Ne me mens pas ! Junior m’avais dit que c’était fini entre vous. Pour vrai cette fois-ci.
- Mais absolument ! Il n’y a aucune cachette là ! Qu’est-ce que tu crois que j’essaie de faire ? Qu’est-ce que tu imagines ? Sache que je n’ai rien à te prouver, et je n’ai pas à te convaincre de l’amour que j’ai pour junior. Même si nous n’étions plus ensemble, cela n’enlève rien l’amour et la promesse que nous nous sommes faits. J’ai toujours été là pour Junior et je serai là jusqu’à la fin, et cela ce n’est pas toi qui va en décider autrement.
- Mais je ne sais pas comment je peux te faire confiance ! L’histoire n’arrête pas de changer au fur et à mesure qu’on apprend de nouveaux éléments ! Je ne comprends pas pourquoi vous protéger cette fille ?
- Tu devras me faire confiance Paola, car ici je suis ton meilleur ami, celui qui peut te guider et faciliter les choses pour célébrer la vie de Junior. C’est moi qui suis ton lien vers les dernières personnes au monde à avoir côtoyé Junior. Je n’ai personne a protéger dans cette histoire et comme toi je veux en connaitre le fin fond. Écoute, je n’essaie pas de prendre ta place contrairement ;à ce que tu sembles l’imaginer, mais tu ne sembles pas réaliser ce qui se passe
- Ça va trop vite et je n’ai pas le temps de me faire des idées c’est ça le problème
- Écoute jusqu’à date tu as été impliqué dans toutes les décisions, et c’est toi qui les a prises même. mais il y a aussi beaucoup d’autres choses à venir et tu n’as pas le temps de t’en occuper. Moi je suis ici pour ne pas que la mémoire de Junior tombe dans l’oubli, et je vais m’assurer que l’on célèbre sa vie à travers son départ.
- Alors pourquoi as-tu son ordinateur si tu lui veux du bien?
- Pardon ?
- Tu as pris son ordinateur !
- Premièrement as-tu vu son ordi depuis que tu est arrivé ici ?
- Non justement, mais je sais qu’il l’avait !
- Paola ! C’est MON ordinateur ! Junior a le même ! C’est tout ! Je te DIS que c’est mon ordi et cela devrais te suffire. Veux-tu voir l’intérieur ? Que je te l’ouvre en plus?
- Yes.
Ouff.
- Ok. Je vais te l’ouvrir, mais après la conversation qu’on vient d’avoir, tu me demande en plus de le voir ? C’est une preuve de ton manque de compréhension, et de respect, et ça me blesse, mais tu devras comprendre que je suis ici pour t’aider, au nom de l’amour de Junior. Je n’ai rien matériellement à tirer de cela.
Je lui ouvre mon ordi, sans trop savoir ce qu’elle cherche, elle farfouille un peu et vois bien que ce n’est pas la logique de classement ou les documents qu’aurait son frère.
Elle me le remet avec une moue. Elle aurait bien aimé me prendre sur le fait d’un vol…
- Alors ? Qu’en penses-tu maintenant ? lui demande-je
- Je sais plus Chris…
- Ok, passes tu veux bien? Faisons une trêve.
Bordel ! Cela est très bouleversant dans mes émotions. Je ne désire qu’aider cette pauvre fille, qui n’est pour moi que la sœur invisible du mec qui fut mon chum en fait. Elle croit bien être au centre de l’Univers de Jun. Mais si cela avait été le cas, Jun m’en aurait parlé plus, et elle aurait «existé» dans sa vie, dans «notre» vie. Mais ne l’ayant rencontré qu’à une ou deux reprises, nous n’avions aucun lien affectif entre nous. Elle devait comprendre que malgré cela, je l’aimais pour l’amour de Jun.
Et mon amour de Jun dépassant tout, ce n’est pas mon ego ou le sien qui allait m’empêcher de quoi que ce soit. Mais l’amour, ça prenait quel visage ? Serait-ce les circonstances qui en déterminent la face ? J’ai souvent dit à Jun «tu peux me dire mille fois que tu m’aime, mais si tu laisses encore traîner tes serviettes humides par terre après que tu m’aie promis 100 fois d’y penser la prochaine fois mon amour excuse-moi mon amour, et bien tes mots perdent de leur sens…»
Comme de nombreux ouvrages sur la nature l’exposent, et de nombreux témoignages de vie, les paroles sont importantes, mais les gestes encore plus.
L’une de mes devises est «Small Act Speak Loud». Et ici, dans cette situation, les gestes dévoilaient au grand jour les intentions réelles derrières les promesses.
Je brise la glace.
- Alors, toi Paola? où en est tu dans tes recherches pour ses effets ?
- Il nous manque toujours son portefeuille, son téléphone et son linge, ses bijoux. J’attends des nouvelles de la centrale de police. Ma mère prend ca encore très dur là-bas au Guatemala. Et j’ai réussi hier à la convaincre que nous devrons incinérer Junior, et ainsi on pourra lui envoyer l’Urne au lieu du corps. Crois-tu que tu pourrais nous arranger une messe ici le plus vite possible ?
- Donc vous avez besoin d’argent pour envoyer Junior là-bas. Et tu voudrais aussi que je me dépêche pour organiser une messe ? Sérieusement ? Et pourquoi crois-tu justement que j’ai proposé le crowd founding ? C’est justement de ce genre de choses que l’on pourra payer avec ça. Je t’offre de trouver de l’argent pour toi et tu dirais non parce que tu te méfie ?
- Oui je vois bien qu’on a besoin de toi et de tes amis. Je sais chris mais comprend moi.
- Justement non, je ne te comprends pas. Écoute donc tes émotions, ton feeling d’amour et mon amour à moi au lieu de juste te méfier et de nourrir la peur. Regarde donc l’amour que j’ai pour Jun au lieu de t’obstiner à ne pas l’accepter parce que tu ne comprends pas ? Parce comprends bien une chose, j’ai pas besoin de ta permission pour aimer Junior, TOI comprends bien ça.
Nous sommes tous les deux à vif.
- Et de mon côté aujourd’hui je crois que je vais aller travailler chez Christian. Ça nous fera du bien de prendre un peu de distance aujourd’hui qu’en dis-tu ? on pourra chacun réfléchir à ce qu’on a à faire.
Je ne me sentais guère le cœur à rester ici de toute façon. Pendant tout ce temps, Dean était resté dans le salon et Gloria dans la chambre.
- Ça va me laisser la chance de travailler sur la campagne de financement directement avec Christian.
Je ramassai mes bébelles, et avec soulagement me retirai pour me diriger chez mon bon ami, mon frère, mon pilier no 1.
Chez Christian vendredi pm
En arrivant chez lui je senti un immense soulagement. Enfin je me retrouvais en zone connue. Je lui raconte un peu ce qui vient de se passer et comme moi se sent un peu indigné, mais en relativisant aussi la chose.
Je dirais à posteriori qu’il est inimaginable en avance de concevoir l’importance que représenter un ami ou un cercle sur qui s’appuyer et se décharger.
Nous n’en étions encore que dans les débuts, et déjà Christian avait mis en place toute une structure qui prenait forme un peu plus chaque jours. Je savais que pour tout le volet virtuel, je pouvais me fier à lui, et en plus j’apprendrais à travers cela.
En priorité nous devions créer une campagne de financement en bonne et due forme, ce qui nécessitait de nombreuses actions administratives pour faire les demandes, démontrer la véracité des faits, attacher des no de compte de banque.
C’est fou le temps que demandent ces procédures
Aussi, avec Christian, NOUS AVONS TRAVAILLÉ encore la mise en ligne de la biographie et de l’horaire à venir
Entre autre, il s’avérait de bon ton de sortir célébrer Jun à l’endroit où il avait toujours été le plus beau ET LIBRE, au Stereo.
Demain soir c’est Victor Calderone au Stereo. On va danser SA VIE…
En après-midi je reçois des nouvelles de Paola, elle est avec un ami et a réussi à aller chercher le portefeuille de Jun au poste central, le genre de QG de la police. Ses effets se seraient rendus là il semblerait.
Au moins le vendeur disait vrai, il a remis les effets de Jun a la police.
Mais il manque toujours le téléphone.
Étrange. Encore une bébelle qui «n’arrive jamais»
Le policier affirme avoir laissé le cellulaire de Junior à l’hôpital
Quand je les appels eux, ils me passent tous les services concernée et ne semblent pas retrouver le truc.
Ils disent avoir séparé les objets de valeur, le phone et le reste c’est pour ça que tout n’a pas suivi. Un ti sac pour la morgue, et le téléphone sécurisé qqpart on sait pu ou.
Bordel !
Les heures passent et je deviens un zombie. Au moins le travail me distrait de ma douleur. Et avec Christian je ressens de la motivation à faire tout ça. Ça en fait beaucoup, mais avec lui la tâche est divisée par 1000
Et justement, il dispatch et coordonne avec des volontaires amis de Jun. Il a mis sur pied à partir de la page IN MEMORIAM de Jun un calendrier sur lequel tous peuvent se brancher et ainsi suivre les activités. Il a aussi créé le cercle des piliers de Chris
Grace a quoi, sans avoir a me texter directement, ou à attendre après moi pour répondre, ce qui dans les circonstances n’est pas un acquis, ils peuvent ainsi rester en contact et se relayer pour les besoins que je ne perçoit même pas, mais dont Christian supervise la gestion.
En soirée après de nombreuses heures chez Christian
Je suis complétement brule
Mais il me reste un truc au moins a faire aujourd’hui
J’ai rv avec Kevin qui est le dernier à avoir tenu la main de Jun
En fait c’est lui qui pourra me dire enfin la vérité : est-ce qu’il était mort ou vivant quand il l’a vu sur la rue.
Car selon ce que je sais de l’histoire jusqu’à maintenant c’est quelque chose du genre que Kevin aurait trouvé junJun sur le trottoir et l’aurait accompagné a l’hôpital.
JEJe ne Connais cependant pas beaucoup ce gars-là. Je ne suis pas sûr de ce qu’il fait, mais chaque fois que je le vois il est tellement juté qu’il dors. Il est toujours «trop high» et ne communique pas plus qu’un… en fait non je dirai rien. Car outre ça, il est très gentil et j’ai hâte de le rencontrer.
Malgré moi dans mon cœur, je me sens en colère contre justement ce groupe d’amis auquel appartient Kevin.
Ils sont pour moi les nouveaux amis de junior, et c’est moi qui a présenté leur lien, un dénommé. Justin à Junior. Ils sont tous deux de très beaux garçons qui se ressemblent et ont développé une amitié attractive basé sur le narcissisme suprême dont ils se nourrissaient les deux
«Attention Hore» comme dit Junior.
Ils sont de nouveaux amis depuis décembre 2014, et se sont surtout rapprochés depuis que Jun et moi nous sommes laissés officiellement au printemps.
Il s’est tourné vers des gens qui ne se préoccupent pas de lui mais qui en tirent plutôt bcp d’énergie et de prestige de visibilité et de lumière.
Je crois que ces nouveaux amis ne lui ont jamais dit de ralentir ou d’arrêter la drogue.
Je suis en colère après eux car j’impression qu’ils ne l’ont jamais freiné au cours de l’été.
Au contraire sa consommation s’est accéléré au point qu’il n’a pas su arrêter et est rentré direct dans le mur.
KEVIN
C’est donc avec plus ou moins d’appréhension que je me rends chez Kevin.
Je rentre, et je ne crois même pas qu’il m’invite à enlever mes bottes.
Il me raconte rapidos en cinq minutes sa partie de l’histoire.
Selon lui, il valide qu’à son retour d’Ottawa Jun arrête chez son marchand de poudre, lui fait une petite coupe de cheveux, pour ensuite se rendre chez Kevin, où il y laissera son sac à dos finalement. Cela nous amène probablement vers les 19h-1930h.
Il boit une ou deux grosse bière.
Ensuite ils vont chez S&G, encore beaucoup de coke, du GHB et au moins deux autre grosses bières. Vers minuit approximativement, ils se déplacent tous au StereoBar, où il consommera beaucoup de bières, l’équivalent en shooter, et ils ouvrent la machine en coke, et tout l’alphabet comme on dit… tout le monde est extrêmement pété et un Ami externe me dira par la suite qu’il a voulu prendre une photo avec la gang, mais qu’ils étaient tous si pété et incohérents qu’il n’a pas été capable de réunir le groupe pour même le temps d’une photo. Alors qu’il y était presque, la fille du Nouveau Brunswick avait sauté sur les gars en renversant sa bière pour rire, cela avait distrait le groupe et finalement tout s’était étiolé.
L’ami Alex n’avait jamais eu sa photo de la dernière nuit avec Jun finalement. Il est encore en colère après cette fille qui a ruiné le moment. Et lui a volé son dernier souvenir de Jun.
À la fermeture ils vont chez Kevin. Lui, Tanya, Jun et Greg, alors que les autres retournent chez eux.
Ha bon, donc Greg était avec eux. Donc le mec les avait rencontré au SteroBar si je comprenais bien.
Ils continuent à prendre beaucoup de drogue. Beaucoup de coke, et de GHB que Jun prenait avec Tanya. Kevin pense que Jun aurait pris 3 MDMA dans sa nuit. C’est inouï, énorme et inutile ! En plus de speed peut-être. Wow mais c’est malade !
Ils font la fête jusque 6h30, et quand il n’y a plus de drogue, Kevin s’endort, et eux s’en vont chez Greg. Junior veux continuer à consommer, le mec en question dit qu’il a du «shit» chez lui, alors go.
Je suis en colère contre ce Greg que je ne connais pas. Que personne ne connaît vraiment d’ailleurs. Il est apparu dans le décort pour tout le monde il y a deux semaine à peine.
L’histoire prend forme, même si je suis encore tellement loin des acteurs principaux !
Je ne suis que dans les oui-dire!
Je me fais raconter par des gens qui n’étaient pas là ce qu’on leur a raconté à eux.
Et anglais à part ça ! My god ! Je ne m’alimente que de rumeurs, personne n’a la vérité…
Selon ce qu’en a compris Kevin lui-même, là-bas ils continuent la fête. C’est juste à côté de là où a habité Jun cinq ans, sur St-Mathieu ou St-Marc (je ne me souviens jamais).
Vers la fin de l’avant-midi, quand toute la poudre et le jus aurait été consommé, le gars leur aurait fait sniffé une «pilule-dodo», après avoir fait beaucoup de coke, ils se sont tous endormis. La fille s’est réveillé une heure plus tard pour changer de place, et selon elle, Jun dormait. Elle va rejoindre le garçon Greg et ils perdent la notion du temps.
Elle se réveille à nouveau vers 1300h plus ou moins et découvre Junior mort. Elle se met à voomir sous le choc et ne peut pas se contrôler, elle perd contenance.
Ils sont super stone, ne savent pas quoi faire, alors ils appellent Kevin à deux reprises.
Kevin me dit qu’il a reçut un dernier texto de Jun vers les 11h, il a répondu une fois, ensuite plus de retour.
par la suite il reçoit un premier appel un peu après 13h de la part de Greg, qui est en panique.
«Junior dont wake up, he doesnt look good ! Come right now! I don’t know what to do»
«Est-ce qu’il respire ? Qu’est-ce qui se passe ?»
«Je sais pas je comprends pas! Vient-en !»
Et il raccroche
Kevin se dépêche, s’habille, ramasse le porte-feuille de Junior et saute dans un taxi alors que le téléphone sonne encore.
«Ça va pas ça va pas Kevin !»
«EST-CE QU’IL RESPIRE»
«Je sais pas !»
«ALORS APPEL LE 911 TOUT DE SUITE!! Je suis en route»
Du centre-sud vers le centre-ville, le taxi met environ huit, dix minutes max. en tournant sur la rue, il voit l’ambulance de dos avec les portes ouvertes, Junior est seul, personne autour de lui sinon les ambulanciers qui pratiquent le massage cardiaque. La civière est en train de se faire embarquer. Le taxi arrête, Kevin en sort en courant avec le porte feuille en main et en criant «J’ai son porte-feuille !». Les ambulanciers bien que perplexes de voir un gars sortir de nulle part comme ça en brandissant un porte feuille le laissent s’engouffrer derrière l’ambulance.
- Vous le connaissez ?
- C’est mon ami!
- Alors priez.
Kevin ne comprends pas exactement ce qui se passe, mais il tient la main inerte de Junior, les ambulanciers ne le lâchent pas. Intraveinneux, masque et massage cardiaque sans arrêt.
«Chris, je te promets que j’ai tenu la main de Junior pendant 40 minutes, je ne l’ai pas lâché, et ils n’ont pas arrêté. Ils ont tout faits pour le maintenir, ou le ramener, mais il était trop tard.»
«Était-il vivant quand tu l’a vu, quand tu lui a touché?»
«Je suis pas sûr… tu sais tout était très intense et confus. Mais je ne l’ai pas lâché, il était pas seul quand il nous a quitté Chris.»
«S’il était mort, pourquoi avoir continué le massage pendant 45 minutes ? Il devait être en vie s’ils l’ont tenu tout ce temps !?»
«Je ne sais pas Chris…»
Je pleure.
Mon téléphone vibre. Je regarde le texto entre mes larmes. C’est Magella, la «grande sœur». «Chris we need to see you now»
Rien à foutre putain. Pas en ce moment. J’ai plein de questions ?
Mais pourquoi donc Jun était-il seul sur le trottoir ? Kevin confirmait en partie ce que nous avaient dits les policiers. Il était abandonné, nu et seul lorsque les premiers soins en avaient pris charge.
Rendus à l’hôpital, Kevin avait dû lâcher la main de Junior, et les médecins en prenant charge avaient déclaré sa mort officielle à 1535, le 23 11 2015.
Kevin était revenu annoncer la nouvelle à S&G.
Et ces derniers m’avaient contacté pour m’annoncer la nouvelle à 16h54.
Jun devait être très affecté, car si je comprends bien, il aurait laissé son sac à dos de retour d’Ottawa chez Kevin , à partir de quand il est arrivé de chez son Marchand de poudre, et l’aurait oublié là en se rendant chez le dealer lundi matin.
Mais c’est étrange, car le sac est vide. Seulement une paire de jeans.
C’est étrange surtout pour un aller-retour à Ottawa, il aurait dû être plein. Et je connais mon Jun. Il ne se déplace JAMAIS sans son cocobuttter et plein de linge de rechange. Mais là, il n’y a rien dedans. Était-ce bien cela ? Ou bien le sac était passé par chez Greg? Je reste confus sur cette question.
???
Pourquoi serait-il allé à Ottawa tellement vite qu’il n’avait rien avec lui ?
Mon téléphone vibre encore mais je l’ignore. Esti de folles ces femmes là… Magella et Nala me font chier…
Au moins ma rencontre avec Kevin m’a permis de comprendre encore un ti boute de l’histoire.
Ce dernier ajoute que en PM, il a eu une communication avec Greg pour lui demander encore OU SONT LES EFFETS DE JUNIOR – qu’a-t-il fait du téléphone ?
Le petit trou de cul dit à Kevin qu’il l’a donné, mais le coroner ne l’a pas, ni l’hôpital.
Tout comme sa croix d’ailleurs. et sa chaîne d’ailleurs.
Je lui demande de valider encore avec Greg pour voir s’il est convaincu d’avoir donné le téléphone. Kevin me dit qu’il va réessayer encore en lui promettant qu’il ne lui arrivera rien, et que s’il l’a gardé ou vendu, juste nous dire ce qu’il en a fait.
Bon sang, j’espère qu’on va le faire parler. Nous DEVONS retrouver ce téléphone. Au moins maintenant Paola a retrouver son porte feuille. C’est déjà une bonne nouvelle.
Junior Hernandez ne sortait JAMAIS sans sa croix, ou l’une de ses nombreuses croix et chapelets. Il en avait une panoplie de tous les styles, les plus fashion et design que l’on puisse imaginer.
Et là, nous n’avions rien. Pas de casquette, pas de chaîne, pas de bracelets, montre, bijoux, boucles d’oreilles, sous-vêtements, souliers, pantalons… et nous étions en novembre, il devait bien avoir un veston, quelque chose…
Qu’est-ce que le petit dealer de merdre avait à cacher ? Je ne lui faisais pas confiance et me demandais ce qu’il avait à gagner pour faire disparaitre le téléphone de Junior. Je capote. Était-ce un minable vol?
Comment avait-il pu être tellement dégueulasse ? Réaliser la mort de Junior, ET CONSCIEMMENT prendre son corps, l’amener à l’ascenseur, appuyer sur le bouton, embarquer dans l’ascenseur, descendre les étages et sortir Jun sur le trottoir, en passant dans le lobby…?
Et le déposer à l’extérieur sur le trottoir ?
Non mais c’était débile ?!?!?
EN PLEIN JOUR !?
Wow.
Je remercie Kevin pour m’avoir raconté son histoire.
Je sens que je comprends mieux la séquence des évènements. L’Histoire prend forme.
Finalement Kevin m’avait invité, et en cours de récit je reçois des texto des deux sœurs qui insistent pour me voir ce soir.
Ok ok…
Je quitte Kevin , et ressens beaucoup de gratitude et étrangement, d’empathie pour lui, car il a aussi perdu un ami, et y a assisté en directe. Je suis heureux de savoir que au moins un, même si c’était un nouveau, au moins UN ami de Jun aie été là pour son départ.
Même si je suis déchiré intérieurement de savoir qu’il fut si seul.
LES DEUX FOLLES
Ensuite je pars chez moi vers 2200, car les deux folles insistent pour venir me rencontrer CHEZ MOI NOW. En fait, en arrivant chez moi, elles sont déjà stationner devant. Un gigantesque 4X4 noir Ford Expedition, le plus gros modèle, avec des MAGS et des vitres noires. Cliché BLACK!
Alors que je suis sorti de ma maison depuis déjà une douzaine d’heure, je n’aurais envie QUE de me retrouver seul dans mon intimité. Et surtout, j’aurais aimé avoir du temps devant moi pour ramasser un peu la place.
Mais elles ne me laissent que 5 minutes d’avance, durant lesquelles je fait un peu de place, sort l’eau du frigo, installe des chaises dans ma minuscule cuisine.
Elles entrent, toutes deux imposantes avec de larges chapeaux à plumes, enrobés de manteaux volumineux et sombres. Elles me font penser à deux gros oiseaux de malheur annonciatrices de plus de douleur encore. Elles sentent la chair morte… et sont précédé d’une effluve ecoeurante deparfums sucré des antilles. Un mélange de vanille je crois, avec muscade et un autre truc épicé. Du patchouli ? Je l’ignore. De la cannelle peut-être ? Tout ce que je déteste comme goûts et odeurs. De quoi rendre malade.
Je les fais avancer dans ma cuisine, et une fois assises devant moi, j’ai l’impression d’avoir deux footballeurs qui occupent littéralement tout mon champs visuel. Magella est celle qui semble la plus maternelle et en contrôle d’elle-même, tandis que Nala est la plus jeune et la plus fougueuse. Cette dernière cherche visiblement la bagarre, car elle est prompte et réponds sans finesse.
J’entreprends néanmoins d’établir un dialogue visant à créer des ponts communs, et ainsi faciliter la compréhension réciproque. Je désirais comprendre leur intérêt, comme elles le miens dans tout cela. Et c’est là que la conversation prit une tournure inattendue. Les femmes se mirent à parler d’elles-mêmes, de leurs vies et leur intérêts.
Et d’ailleurs, pourquoi donc était-ce elles qui étaient ici dans ma cuisine ?
Pourquoi ne parlais-je pas à Paola ?
- Nous sommes des membres de la famille et en tant que sœurs, nous sommes là pour protéger Paola, on doit vivre certaines choses entre nous. Et nous sommes là comme porte-parole de l’aspect «maternel» de la famille.
- Alors comment ne vous ais-je jamais vu ? Ni entendu parler de vous ?
Quoi que j’eût un total mépris de leur personne, j’adoptai une posture d’écoute et d’empathie pour leur problème et leur «concern», et pendant trois heures j’ai maintenu leur niveau d’agressivité au plus bas en plus de l’orienter vers les bonnes cibles.
Mais tout cela, je ne le savais pas encore alors que nous étions en plein exercice des premiers tirs argumentaires.
L’avantage de mon métier est que j’ai certaines aptitudes pour gérer les crises et les situations à haut niveau émotionnel externes. Ne connaissant point ces dames et n’ayant rien d’émotionnel en commun à partager avec elles, j’essaie de ne pas me laisser affecter par leur critiques ou leur piques, bien que je sois seul pour affronter ces deux bouledogues.
C’est irréel. Elles me défilent en fait comment elles sont «sœurs». Elles sont toutes deux clientes, et l’une d’elle a déjà fait un défilé de mode dan lequel Junior avait coiffé. Elle me montre une photo. L’autre est ej ne sais pas trop quoi,. Leur histoire ne tient pas, mais j’écoute plus ou moins.
Entre leurs blabla, l’une d’elles pousse.
- Tu dois reculer Chris, car ton message FB est irrespectueux de la famille.
- ?
- Sa mère et sa sœur devrait être les seules nommées!
Elles me demandent de m’effacer de la biographie de Junior et des personnes laissées dans le deuil.
Pardon ?
Dix ans d’amour, oui parfois en séquence, oui peut-être distant en apparence de l’extérieur, mais toujours vrai, intense et encore vivant, que l’on voulait me faire passer sous silence?
Et au nom de quels principes svp?
- Tu sans Chris, la famille a Guatemala n’a pas apprécié que tu te nomme comme étant encore l’amour de Junior. Tu ne sortais plus avec lui.
- J’en ai déjà parlé avec Paola, il n’y a aucun secret là dedans, mais personne ne me fera enlever que j’étais l’amour de la vie à Junior. Tout le monde le sait. Je vais changer le texte, mais mon nom va y rester.
Je trouvais vil et mesquin d’avoir à justifier ma volonté de être affiché comme un membre de la famille et l’amour de la vie de junior.
Nous n’avions pas de papiers, mais la preuve de notre amour était tous les gens qi nous avaient connus.
Comment devais-je avoir à justifier cela ?
Afin de ne pas trop enflammer Le sujet, je reste vague et promet un changement. Qui allait satisfaire tout le monde.
- Aussi Chris, tu devras changer le lieu pour la vigile.
- On a choisi le parc Lafontaine déjà parce que Junior adorait ce parc.
- Oui mais Paola aimerait mieux la cathédrale Notre-Dame
- Je comprends mais Jun n’est jamais allé là, ça ne fait pas de sens pour lui. et en plus il n’y a pas de stationnements!
- La famille te serait reconnaissante si tu choisissais un lieu religieux pour sa vigile dimanche soir.
Bon sang ! Nous avons déjà créé un événement FB, une page, envoyé des emails et reçu des confirmations…
Cela nous semblait facile, car au coin sud-ouest du parc lafontaine, il y a un immense stationnement, avec un monument. Nous aurions faits cela là, sous les arbres. Et quand c’était fini, on se rassemblait tous au Longe LL sur amherst, juste en bas de la côte de sherbrooke. À deux minutes de la vigile.
Mais bon. Ok.
Dans toute négociation, on devait faire des concessions.
Je réfléchi assez rapidement et me dit que c’est encore possible si l’on ne perd pas de temps.
Donc on va changer la location de la vigile dimanche soir du parc vers la basilique ND, dans le VIEUX Monteéal.
Si cela pouvait les satisfaire, et leur enlever des raisons de se plaindre, ok, qu’il en soit ainsi.
- C’est bon, j’imagine que l’on peut rassembler les gens dans le vieux Montréal au lieu du parc.
- Merci Chris. Je vois que tu as de la bonne foi et que tu veux comme nous le meilleur pour la famille.
- Bien sûr
- On va retrouver cette fille et lui faire payer ce qui est arrivé à Junior
- Mais pourquoi vous parlez comme ça ?
Et la jeune se lance
- Je l’ai retrouver sur FB et lui ai envoyer des messages pour qu’elle décroche son téléphone et nous appelle. Si elles ne répond pas on va lui envoyer la GRC ! Et je connais un policier là-bas je lui ai parlé déjà !
Wow ! Bordel ! La folle !
Quelle colère !
- Écoutez les filles je sais pas ce que vous savez mais ce n’est visiblement pas la bonne chose!
- Elle n’arrête pas de changer de version des faits quand on lui parle ! Elle a quelque chose à cacher! Vocifère Nala
Et j’essaie de leur expliquer un peu quelques éléments de l’histoire, sans tout dévoiler. Car elles ne connaissent finalement que le Junior « coiffeur» et «un peu fêtard».
Elles n’ont aucunes idées, et croient que Jun est une victime innocente dans cela.
Comme sa famille.
Tout le monde est dans un mirage, et VEUT y rester.
Et elles poursuivent
- Et ce Greg! Je connais du monde tu sais !? lance fièrement la jeune. J’ai retrouvé sa page FB
Et elle me tends une photo de la page de ce gars, que je ne connais pas. Je vois finalement son visage et son nom au complet. Immédiatement je lui envois uen demande par ma propre page et prends un screen shot de son visage, que l’on ne voit que très peu.
Sur la photo, deux ou trois jeunes, et au milieu, ce gars, vingtaine, lunettes noires, visage quelconque, cheveux semi longs. Je serais incappable de le reconnaitre en vrai. Mais au moins j’ai une idée.
Elles lui ont envoyé un message pour lui dire qu’elles allaient lui envoyer à lui la mafia s’il ne répondait pas.
Wow
Donc elles écrivent à l’une pour la menacer de lui envoyer la GRC, et à l’autre de lu envoyer la mafia.
C’est gagnant ça.
Et maintenant, plus personnes en répondait.
C’est ainsi qu’elles décrétèrent prendre le contrôle des opérations des activités de Junior.
Elles me demandaient de prendre un recul, pour elles «m’enlever de la pression» et prendre en charge «des choses».
Pourquoi pas au fond ?
Dans mon état actuel, elles pouvaient bien s’occuper de ce qu’elles voulaient.
Moi j’irais de l’avant avec mes projets de toute façon.
J’étais si épuisé, et ne voulait plus de conflits, qu’elles quittèrent mon appart avec l’impression d’avoir obtenu gain sur toute la ligne pour bien peu de concessions.
Ce qui me convenait, mon jeux se situant ailleurs.
Dans la mise en valeur de la vie de Junior, plutôt que dans la vengeance de sa mort.
Retrouvez toute l’histoire de Junior dans la catégorie Junior & Chris Love Story au lien suivant : https://lesparolesdechris.ca/category/junior-chris-love-story-2005-2015/
Et chaque articles aux liens suivants :
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Lien court pour L’article du 21 dec 2017 dans THE GAZETTE : https://wp.me/p38ugl-u6
notes de rédaction pour l’auteur : MOD 7 DEC 17 / 50% sans correctifs


