Réflexion & Spiritualité – Comment devient-on Con ?

Voici quelques lignes de réflexion suite à une conversation avec un ami qui se sentait de plus en plus isolé de son entourage… Perte de connexion universelle.

Comment devient-on con?

Je crois que cela nous guette tous.  On ne s’en rend pas compte au début. C’est comme la vieillesse, cela s’installe tout doucement, hypocritement.

Tranquillement pas vite, on lâche prise sur des valeurs, ou des traits de personnalité qui nous caractérisaient. On lâche prise, mais un peu trop, pis pas sur les bonnes affaires. On en vient à se retrancher derrière des petites sécurités et certitudes, des petits conforts. Il peut s’agir de confort matériel, comme émotionnel, ou relationnel. On s’endort sur sa routine, et on en vient à oublier de rechercher la lumière dans l’œil de l’autre.

On cesse de chercher à plaire, à séduire, et on se déconnecte de La Source Primaire d’énergie universelle : Votre entourage.

Être con, n’est-ce pas un peu de se foutre des autres? De ne prendre ses décisions qu’en regard de ses petits intérêts immédiats, sans intégrer l’opinion, les besoins ou l’intérêt d’autrui. À force de ne plus considérer les autres, on se referme sur soi tranquillement. À force de ne baser ses décisions que sur sa propre assurance et ses besoins, on en oublie de s’alimente à la source, croyant pouvoir se satisfaire de notre propre suffisance.

J’ai un ami à qui c’est arrivé dernièrement. Un jour, il s’est réveillé con. De l’être magnifique et lumineux qu’il était, débordant d’énergie créative et inspirée, il s’est laissé glisser malgré lui sur la sombre pente de l’inconscience. Nous en avons parlé et c’est lui qui m’a amené à comprendre un peu mieux le processus de la connerie. Ce n’est jamais voulu. Personne ne se dit un jour «tiens ! J’aimerais être un con et ne susciter que mépris ou indifférence autour de moi»…

Bien sûr que non !

Pour mon ami, cela s’est passé tout en douceur. Sans vraiment qu’il n’en perçoive les signes précurseurs. Mais il s’est levé un jour  complètement déconnecté de sa vie. Plus personne au boulot ne le traitait à la hauteur de ce qu’il pouvait être. Ses enfants ne recherchaient plus sa compagnie, ni sa femme, ne ses amis. Le plus dur me disait-il, « est de ne plus être extraordinaire. Depuis longtemps je ne fascine plus ma femme, elle ne me laisse plus l’impressionner. J’ai perdu la connexion avec elle, le pouvoir de la faire rire ou jouir. De nous faire sentir vivant, ainsi qu’avec les enfants… Nous ne sommes plus que des parents !»

Tout comme mon ami qui a cessé d’être plein de vie pour ne devenir qu’un robot «qui fait ce qu’il faut», il ne faut jamais perde de vue que nous existons principalement dans l’œil de l’autre. La rétroaction comportementale est le reflet de notre personne. Il est normal de ressentir le niveau d’intérêt ou d’attachement de l’autre par son observation directe.

Un enfant ne sait pas qu’il est drôle. Il fait des choses pour lui naturelles, mais qui nous font rire. S’il vous voit rire à ses pitreries, cela le motive et l’encourage à poursuivre son échange, sa stimulation énergétique avec vous. Il se voit dans votre œil. Votre comportement, le rire, renforce chez lui la stimulation d’endorphine, de plaisir, ce qui influe sur le centre de récompense au cœur de son cerveau, ce qui induit un mécanisme visant à la répétition des comportements qui stimulent ce centre de récompense. Cela s’appelle l’apprentissage primaire. Votre rire lui enseigne qu’il est bon de rire, de s’amuser, de se sentir bien. Rien à expliquer, juste à ressentir.

Vous-mêmes vous reflétez en lui. Quand vous êtes allumé, pour des enfants ou des adultes, vous le sentez et savez au fond de vous que les gens à qui vous parlez apprécient votre énergie. Cette rétroaction positive renforcit vous aussi votre centre de récompense… Mais à l’inverse votre air renfrogné et sérieux, distrait ou absent se reflètera dans le comportement de vos enfants. S’ils vous évitent, c’est peut-être en réponse à votre distance…

C’est un peu ça devenir con je crois, malgré soi. On oublie un peu que l’on vit PAR et POUR et entouré des autres. Vous n’êtes pas seul sur votre île… Sans votre entourage, vous ne pourriez jamais vous mesurer à vous-même pour entretenir votre estime de soi. Qu’elle nous plaise ou non, l’attitude de notre entourage en dit long sur ce que l’on projette. Reflet permanent de votre personnalité.

Ne vous ennuyez vous pas d’être extraordinaire ? Rien ne vaut plus que le respect et l’admiration sentie de votre entourage, de votre famille. Pourquoi ne pas essayer chaque jour, de faire UNE chose mieux que toutes les attentes, pour générer ne serait-ce qu’un petit WOW, ou merci, ou Ha ben!

On ne peut pas forcer l’intérêt des autres, cependant, il est en votre pouvoir, à chaque interaction avec une personne, de vous présenter comme exceptionnel. Il ne suffit pas d’être présent, il faut s’impliquer et aller au-devant des attentes, voir au bien-être de votre entourage. Allez au-devant des besoins avant qu’ils ne se présentent permet de demeurer proactif plutôt de devenir réactif. Trois coups d’avance ou cinq de retard !

En étant proactif, vous devenez le guide, le phare, la référence. Par définition, l’intérêt des autres à votre  égard s’en trouve modifiée, vous renvoyant une image de vous plus forte, toujours plus assurée et confiante. Le secret de la constante ascension se trouve dans l’humilité vis-à-vis des autres, de ses succès et de son savoir. Ne jamais être convaincu que vous en avez assez fait vous poussera à toujours nourrir votre curiosité pour le savoir, de même que l’intérêt pour l’autre. En générant ainsi un renouvellement permanent de votre connexion à la conscience universelle, vous aurez toujours accès  à La Source, et si tel est le cas, vos décisions éclairées et votre jugement appuyé vous protègerons sans faille de la connerie r en prenant conscience de l’autre on le réintègre dans ses choix, ses considérations.

Parfois, quand on se sent con, que plus personne ne nous fait sentir exceptionnel, c’est qu’on est con. On n’est pas obligé de rester comme ça. Il faut tout arrêter. Arrêter, observer, réfléchir, se laisser inspirer, s’abandonner, et ensuite se lancer. Il FAUT décrocher, même quelques heures, se parler, et repartir. Sinon t’es condamné à ne pas prendre conscience de ta connerie. Donc à créer de la déception autour de toi, et à te sentir con. Personne ne veut ça. Sinon vous êtes con, restez-le.

Un vieux fou disait un jour qu’il faut savoir prendre du recul pour aller à la rencontre de votre destinée.

Chris

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